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Association pour la Connaissance de la Culture Historique Littéraire & Artistique


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Programme des cours d’histoire de l’art et des religions – UTLIB

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Cours d’histoire de l’art 2019/20

I / Lundi 13h30-15h / Jeudi 13h45-15h15 : « La culture artistique en Europe au XVIIe siècle »

La fin du XVIe siècle est à la fois marquée par les conséquences du concile de Trente qui amorce une importante réforme catholique et un maniérisme artistique dont les effets visuels sont très spectaculaires. Héritier de ses tendances, Caravage transforme profondément l’art de son temps en fixant ses personnages peints dans un puissant rapport d’ombre et de lumière. Il intensifie l’expression de ses figures et l’émotion qu’elles éveillent correspondra à la sensibilité baroque du XVIIe siècle. Dès 1585/86, les Carrache inaugurent à Bologne la première académie de peinture, celle des « acheminés ». Au siècle suivant, elle sera imitée partout en Europe devenant une institution d’Etat. La technique picturale de Titien est l’exemple que suivent tous les grands peintres coloristes, tels Van Dyck et Rubens incarnant la peinture engagée du catholicisme réformé, c’est-à-dire baroque. Cependant, cette tendance esthétique est contrebalancée par un classicisme élaboré par les artistes français tels Nicolas Poussin, Le Lorrain, Georges de La Tour et les Le Nain en peinture, ou bien François Mansart, Jacques Lemercier, Louis le Vau, Jules Hardouin-Mansart dont les architectures tempèrent le baroque très engagé d’un Borromini. Le XVIIe siècle est celui de la naissance des Etats et des nations, la France de Louis XIV et les Pays-Bas du Nord, entre autres. C’est le Grand siècle de Descartes et des moralistes français ; c’est le Siècle d’or de Rembrandt et de Vermeer de Delft. L’Espagne perd de son prestige face à l’Angleterre mais présente des peintres exceptionnels, tels Velasquez, Murillo, Zurbaran et Ribera. Enfin la sculpture du 17e siècle s’engage résolument dans l’esthétique baroque grâce à Le Bernin mais aussi à Pierre Puget.

II / Lundi 15h05-16h35 / jeudi 15h30-17h : « Vingt-cinq chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art occidental »

Présentation inédite de vingt-cinq œuvres parmi les plus significatives des grandes civilisations qui ont profondément marqué, depuis la préhistoire, la culture occidentale, d’un point de vue de l’histoire, des idées, des styles et des genres artistiques : la Dame de Brassempouy ; l’Aurige de Delphes ; le sarcophage des Époux de Cerveteri ; les guerriers de Riace ; le Laocoon ; les fresques de la villa de Livie ; la tapisserie de Bayeux ; le mausolée de saint Lazare à Autun ; les Anges de Saudemont du musée des Beaux-Arts d’Arras ; l’Escamoteur de Jérôme Bosch ; « Perdrix grise, flèche et gants » de Jacopo de’ Barbari ; le monument funéraire de Gaston de Foix par Bambaia ; la Mise au tombeau de Saint-Mihiel de Ligier Richier ; la Vierge cousant de Guido Reni ; la Vénus au Miroir de Velázquez ; la Sainte Face de Claude Mellan ; les tentes ottomanes au siège de Belgrade (1717) ; « Blue boy » de Thomas Gainsborough ; l’Amour se taillant un arc dans la massue d’Hercule de Bouchardon ; Le Bain turc d’Ingres ; la Vierge voilée de Giovanni Strazza ; « Pluie sur le pont Nihonbashi » d’Ando Hiroshige ; la Répétition de ballet d’Edgar Degas ; le Déjeuner des canotiers d’Auguste Renoir ; l’Entrée du Christ à Bruxelles de James Ensor ; Guernica de Picasso ; Angelus novus de Paul Klee. Cette liste est susceptible d’être légèrement modifiée d’ici la présentation du programme et calendrier définitifs, prévue en septembre.

 III / Vendredi  13h30-15h : « les grandes capitales archéologiques »

Göbekli Tepe (Anatolie) ; la plaine des Jarres (Xieng Khouang, Laos) ; les « bolas » mégalithiques (delta du Diquis, Costa Rica) ; les « pierres à cerfs » de Mongolie ;  Arkaïm (Oural) ; Caral (Pérou) ; Cahokia (État du Missouri, États-Unis) ; Chichén Itzá, Palenque et Monte Albán (Mexique) ; Mohenjo-Daro (Vallée de l’Indus) ; sur les traces de la reine de Saba à Awwam (près de Marib au Yémen) ; Djenné-Jeno (Mali, Afrique) ; Jiaohe (Xinjiang, Chine)…

Cours d’histoire des religions 2019/20

Jeudi de 11h à 12h30 : « Survivances des religions anciennes : les carnavals et les folklores des pays d’Europe. Contes, légendes, superstitions et croyances populaires. »

Le paganisme issu des religions antiques n’a pas disparu. Il est présent à travers nos folklores et tout particulièrement nos carnavals qui reviennent chaque année aux côtés des fêtes calendaires religieuses telles que Noël ou Pâques. Déjà, les Romains célébraient les saturnales et les lupercales, respectivement en décembre et en février, fêtes religieuses dont les débordements annoncent nos carnavals. L’idée que ces derniers se sont constitués à partir des mythologies disparues remonte aux frères Grimm. Henri Gaidoz remarquait que « chassés des temples, les dieux gaulois se sont réfugiés dans nos campagnes ». Inversement, le christianisme est imprégné de gentilité et très tôt se produit une christianisation des pratiques et des lieux d’origine païenne à l’exemple des fontaines vouées aux saints locaux. Augustin écrivait déjà « on ne coupe pas les bois sacrés ; on fait mieux, on les consacre à Jésus-Christ », ce qui n’empêchera pas l’Eglise de condamner les carnavals ou, au moins, les circonscrire dans l’espace et le calendrier. Claude Lévi-Strauss précisait que les contes sont des mythes affaiblis. S’il y a bien des éléments mythiques dans les contes (l’Amour des trois oranges), les légendes (celles, épiques, qui mettent en scène Charlemagne), les superstitions (le pain à l’envers sur une table), les rituels (« au gui l’an neuf », le rituel populaire du mariage, les feux, bûchers, brandons, roues enflammées), et les croyances populaires (les fées, les lutins et autres farfadets), l’ethnologue nous dit que ce qui importe est la fonction actuelle du folklore qui ne survit ni de disparaît jamais sans raison.

Pour toute information : Université du Temps Libre de Libourne – UTLIB

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