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Association pour la Connaissance de la Culture Historique Littéraire & Artistique


L'association

Colloque Septembre 2015 : Équinoxiale d’automne

Du lundi 21 septembre 2015 au mardi 22 septembre 2015

Équinoxiale d’automne

De la naissance du christianisme à son affirmation comme religion d’état


Programme

Le lundi 21 septembre 2015

8/31/15 10:30 | La philosophie passe au Christ
Par Patrick Rödel

Les premiers contacts entre le "christianisme" et la "philosophie" ont été rudes. Paul n'a guère de succès auprès des sages athéniens. Il faut attendre Justin, au deuxième siècle de notre ère, pour assister à une sorte de captation, par les chrétiens, de l'héritage hellénique, plus précisément du platonisme, dont le point culminant est sans doute Plotin, au troisième siècle. On se propose de parcourir cette période et les problèmes qu'elle soulève dans les rapports difficiles entre la philosophie et la théologie.
8/31/15 14:00 | Gloire et chute de la philosophie antique
Par Florence Louis

Les premiers siècles de notre ère achèvent d'accomplir les philosophies grecques qui trouvent au IIIème siècle un dernier souffle à Alexandrie : dernier souffle, mais quel souffle ! Celui de Plotin, "point oméga de l'hellénisme" (L. Jerphagnon) qui émerveillera saint Augustin.
8/31/15 15:45 | Éclosion et affirmation du premier Art chrétien (IIIème – VIème siècle)
Par Philippe Lavigne

Nous proposons dans cette communication de parcourir l'évolution de l'Art paléochrétien depuis ses premières expressions dans un cadre privé et/ou funéraire à son premier « Âge d'Or » sous Justinien ; de voir comment, empruntant à l'iconographie antique et impériale, il développe des modèles qui lui sont propres et les fixe pour la postérité.

Le mardi 22 septembre 2015

8/31/15 10:30 | Les persécutions romaines contre les Chrétiens : histoire et propagande
Par Claude-Gilbert Dubois

Les persécutions de l'Etat romain païen contre les Chrétiens ont été réelles et atroces, jusqu'à l'avènement d'un Etat chrétien au IVème siècle. La brutalité des soldats et le sadisme des spectacles de cirque se manifeste à l'égard de tous les ennemis et nourrit des perversions évidentes. Néanmoins ces persécutions ont été intermittentes, entre de longues périodes de paix ou d'indifférence, liées souvent à des raisons militaires, politiques ou sociales plutôt que religieuses, et moins meurtrières qu'il n'a été dit (sans doute quelques dizaines de milliers de victimes réparties sur plusieurs siècles). Une fois acquise la victoire politique à laquelle ils ont beaucoup travaillé, les Chrétiens ont amplifié l'importance et le caractère spectaculaire des persécutions pour pouvoir étayer une doctrine qui associe la nécessité du sacrifice à l'avènement d'un triomphe (comme la Passion du Christ est nécessaire à sa Résurrection ou les fléaux d'Egypte à la soumission de Pharaon). Elles démontrent aussi le caractère providentiel et inéluctable du cours de l'histoire mené d'en haut par la main de Dieu. Elles étayent également le culte des martyrs sanctifiés et de leur reliques sacralisées, en transfèrent les pulsions sadiques sur des représentations artistiques de martyres, et non sur des réalités.
8/31/15 14:00 | Le Périple de Paul
Par Henri Roustan

Le christianisme n’aurait pas bénéficié de l’extension qu’il a connue dans l’ensemble du monde gréco-romain sans l’œuvre de Paul de Tarse, accompagnée d’un concours de circonstances favorables successives.
8/31/15 15:00 | Des hérésies aux conciles : mise en place d'une orthodoxie entre pouvoir politique et pouvoir religieux (Ier- Vème siècles)
Par Marc Agostino

La naissance et le développement du christianisme se déroulent durant cinq siècles dans le cadre de l'Empire romain dont la légitimité est fondée sur l’empereur, à Rome ou à Byzance devenue Constantinople. Le christianisme doit s'organiser, se définir sur des questions dogmatiques essentielles, en particulier celles concernant la personne de Jésus de Nazareth. La notion d'orthodoxie, l’unité de l'Eglise, sa structure se fraient une voie difficile au milieu d'hérésies mais aussi de schismes majeurs, gnose, montanisme, manichéisme etc...Au IVème siècle l'arianisme est très répandu, y compris chez les « Barbares » et cette hérésie cristallise de vives oppositions de fond. Le pouvoir impérial, converti sous Constantin et faisant peu à peu du christianisme la religion d'Etat intervient comme coordinateur, au moins, des débats religieux. Nicée et les premiers conciles sont convoqués par l'empereur dont le contrôle de l'Eglise est plus marqué en Orient qu'en Occident. Orthodoxie, dogme et discipline, pouvoir temporel et spirituel seront évalués à la fin de l'antiquité tardive.

Complément d'informations

Cette manifestation vient compléter l’équinoxiale de septembre 2014 qui portait sur le « Paysage culturel et religieux du Proche-Orient en l’an 0″.
Les sujets traités l’an dernier étaient :
  • Jésus était-il essénien ? par Henri Roustan

« Jésus a enseigné au confluent de trois traditions juives : sadducéenne, pharisienne et essénienne. Bien que les liens entre Jésus et l’essénisme aient été contestés par les religions chrétiennes, une filiation certaine peut être établie à la lumière des écrits découverts à Qumran. »

  • Les composantes mythiques du personnage du Christ  par Jean-Marie Lardy

« La communication procèdera ainsi : repenser la naissance, la famille et le psychisme de Jésus, ainsi que son enseignement et le rituel chrétien conséquent en faisant paraître leurs dérivations des mythologies orientales et moyen-orientales »

  • Jérusalem sous le règne d’Hérode le Grand, roi de Judée de 37 à 4 av. J.-C. par Olivier Oberson

« La période hérodienne est sans doute la plus riche en vestiges architecturaux de toutes sortes à Jérusalem »

  • A propos d’un contemporain de Jésus. Témoignages de Flavius Josèphe par Claude-Gilbert Dubois

« Flavius Josèphe est un historien juif d’expression grecque, qui a écrit pour les Romains. Il est né peu de temps après la mort de Jésus, en 37, à Jérusalem, et mort à Rome à la fin du premier siècle.

Il appartient par sa famille à la classe sacerdotale et opte en 56 pour le courant dit « pharisien » qui sera le seul à rester en vigueur après la guerre contre les Romains.

Entraîné en 66 dans le soulèvement des Juifs contre Rome, il accepte le commandement des troupes rebelles en Galilée, où son action est controversée. En 67, défenseur de la ville de Jotapata contre le général romain Vespasien, il échappe au massacre et sauve sa vie en prédisant à Vespasien qu’il serait empereur. Ce qui arriva en 69.

Affranchi par l’empereur Vespasien, il reçoit le nom de la famille régnante, les Flavii. Il est chargé de mission à Jérusalem pour les Romains. Ramené à Rome, il écrit divers ouvrages dans lesquels il s’efforce de faire connaître aux Romains les particularités de la culture juive, notamment dans La Guerre des Juifs et Les Antiquités juives.

Quelques phrases de ses œuvres sont utilisées comme des témoignages sur l’existence et sur la vie de Jésus. C’est cet estimonium flavianum (témoignage de Flavius Josèphe) qui a fait appeler par des auteurs chrétiens son œuvre « le cinquième évangile ». L’authenticité des passages concernant le Christ reste aujourd’hui encore très controversée, mais les écrits de Flavius Josèphe sont un témoignage irremplaçable sur la vie et l’histoire des Juifs et des provinces de Judée et Galilée au temps de Jésus »

  • L’an O : vitalité de la philosophie antique par Florence Louis

« A la naissance de Jésus, les populations méditerranéennes baignent dans une culture philosophique accomplie, riche de plusieurs siècles d’intense activité. Les écoles antiques s’affrontent : si elles proposent à chacun un point de vue sur l’homme et le monde, c’est avant tout une méthode pour bien vivre qu’elles procurent à une minorité.  »       

 

                                        

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