Acchla

Association pour la Connaissance de la Culture Historique Littéraire & Artistique


L'association

L'édito

L’Europe du 15e siècle est troublé par des craintes engendrées par les guerres (la guerre de Cent Ans ne prend fin qu’en 1453), les épidémies et une crise religieuse sans précédent qui trouve son origine dans le Grand Schisme d’Occident (1378-1418). On croit assurément en l’imminence de la fin des temps et l’on se pose l’angoissante question du salut de son âme. C’est encore le siècle d’un gothique tardif, parfois précieux et raffiné comme dans le gothique international des princes, parfois torturé avec une tendance à l’expressionnisme qui culmine chez un Grünewald. Cependant, la classe privilégiée de la bourgeoisie (grands commerçants, banquiers), maîtres des républiques aristocratiques et des états seigneuriaux en Italie, aspire à une renaissance des idéaux de la Cité-Etat de l’Antiquité. L’humanisme prend son essor dans ce contexte d’une société urbaine et commerciale. Il entraîne avec lui une renaissance des arts particulièrement époustouflante à Florence où s’affirment Alberti, Brunelleschi, Donatello, Masaccio, Fra Filippo Lippi, Botticelli, tandis qu’ailleurs ce sont Mantegna, Antonello da Messina, etc. Dans les Flandres, on met au point l’incomparable technique de la peinture à l’huile qui sera, pendant tout ce siècle, l’apanage des peintres primitifs flamands de Jan Van Eyck à Jérôme Bosch.