Acchla

Association pour la Connaissance de la Culture Historique Littéraire & Artistique


L'association

A propos des ensembles à programme

Dans une ville, l’ensemble à programme se justifie par contraste avec une représentation, vraie ou imaginaire, de l’urbanisme moyenâgeux : étroit, fortifié, peu aéré, insalubre, etc. (attention : la bastide tempère considérablement cette vision, plus imaginaire que réelle, mais très répandue au 18e s.)

Si les humanistes de la Renaissance élaborent leur utopie, la France cartésienne du Grand siècle transforme ses villes encore médiévales, à commencer par Paris. Or, ces transformations passent par la réalisation de places et d’axes urbains uniformisés, c’est-à-dire des ensembles à programme.

Au 18e siècle, dans le domaine de l’architecture et de l’urbanisme, la « manière française » est devenue la référence universelle. Cette manière est tout particulièrement célébrée à travers les ensembles à programme, dont l’un des plus beaux en France reste la pl. Stanislas de Nancy. La cité rationnelle est le mythe urbain du XVIIIe siècle français. C’est si vrai qu’on a pu se demander s’il ne fallait pas raser Paris pour la reconstruire, un peu à l’image de Londres détruit par le grand incendie de 1666 et rebâti en deux ans sans trace de la « barbarie gothique », sans rues sinueuses, compliquées et étroites.

Tout au long du Grand siècle, les architectes français ont su perfectionner le modèle classique, travaillant ses proportions, ses lignes, son élégance, sa simplicité, sa commodité. Et lorsque le néo-classicisme commence à se diffuser à partir du milieu du 18e s, ce modèle triomphe partout en Europe.

A Saint-Pétersbourg, Charles Rossy rendait hommage à cette tradition.

 

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